La Batterie Fanfare
A la demande de l’ancien Maire de Dax, Max Moras, la Batterie Fanfare est créée en 1975, sous l’impulsion de Jean Etchar. Cette nouvelle section est placée sous la direction de Joseph Pombieilh associé à Albert Ducasse qui en occupe la présidence. Robert Bousquet rejoint les rangs, lui aussi pour devenir le trésorier mais également un meneur incomparable.
Dès le début, le trio travaille et s’entoure d’une quarantaine de musiciens pour la plupart issus de l’ancienne Clique Dacquoise et prêts à relever le défi.
Très vite, la Batterie Fanfare de la JAD gravit les échelons des divers concours du département et de la région. Joseph Pombieilh a compris que le niveau de sa formation ne pourra pas progresser sans l’ouverture de celle-ci aux jeunes. C’est ce qu’il fait en formant aux instruments naturels une quinzaine de jeunes musiciens. Sa démarche est très vite payante puisqu’il parvient à amener sa formation au plus haut niveau départemental et régional. Il compte dans ses rangs des jeunes capables d’interpréter des Solos d’excellent niveau.
La Batterie Fanfare de la JAD est devenue un véritable orchestre, et lorsqu’un de ses élèves revient de Bordeaux après avoir passé cinq années à travailler avec les meilleurs musiciens, c’est tout naturellement que Joseph Pombieilh laisse la direction en 1987 à Jean-Marie Bousquet, soliste à la Batterie Fanfare de la Musique de l’air de Bordeaux, mais également compositeur pour les plus grands orchestres de cuivres.
Cinq Grands Prix Nationaux de Musique viennent couronner l’orchestre (1988, 1990, 1991, 1993, 1995) autant de Prix de Direction d’Orchestre, et surtout en 1990, l’apothéose, puisque la Batterie Fanfare de la JAD est sacrée Championne Fédérale devant les plus grands noms que sont Marans ou Itxassou.
La Batterie Fanfare de la JAD est devenue une référence, un nom, un style musical, une identité encore copiée de nos jours. Elle est demandée partout en France et choisira de se produire en dehors de ses terres une seule fois par an, comme à Baugé (Maine et Loire) devant plus de 1500 personnes.
C’est aussi l’enregistrement d’un CD, l’époque des Grands Concerts à l’Atrium devant des centaines de fans. On vient écouter la JAD car elle est différente des autres orchestres.
Depuis l’arrivée de Jean-Marie Bousquet, celui-ci s’accompagne de son inséparable ami Frank André, compositeur et musicien de Jazz. A eux deux, et grâce à la qualité des musiciens qui composent la Batterie Fanfare, ils mèneront à bien le changement et apporteront un complément, indispensable aujourd’hui : une section rythmique à l’orchestre (Bass Batterie Guitare).
Des moments forts sont gravés à jamais, comme à St Jean de Luz (1993), où la JAD se fera bisser alors qu’elle est en plein Concours National. Le jury devra demander l’indulgence du public afin que le concours se termine et que chacune des formations engagées puissent concourir normalement. A la fin du concours, les musiciens de la JAD donnèrent alors un concert improvisé devant plusieurs milliers de personnes.
Ou encore à Marans (1997), les musiciens de la JAD interprètent l’arrangement de la Marseillaise en JAZZ de Frank André…
Mais dans cette euphorie musicale, la section s’ébranle peu à peu et il faut tout l’enthousiasme de Christophe Mora, alors musicien à la Batterie Fanfare, pour venir épauler et seconder Jean-Marie Bousquet à la direction.
Depuis 2010, Christophe Mora assure seul la direction de la Batterie Fanfare de la JAD. Des vétérans sont encore fidèles et dévoués.
Ils font vivre encore les couleurs, font raisonner les murs de leurs instruments, de leurs histoires, de leurs rires et sont désormais les derniers sages et gardiens d’une histoire fabuleuse et incroyable.
La Batterie Fanfare participe également à toutes les animations municipales.
Ce sont les tumultueux défilés des fêtes de Dax, c’est la musique romaine qui ouvre les ferias dacquoises et qui sonne à tout va afin de rassembler les Festayres, ce sont également les « clarines » qui annoncent les tertios des spectacles taurins et puis ce sont toutes les sonneries du monument aux morts… Toutes ces animations assurent une certaine dynamique au sein de ses membres accompagnée d’une reconnaissance de la part de tous les dacquois.
